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Une étonnante histoire du Metropolitain de Paris et ses stations fantômes

La nouvelle exposition du Museu Carmen Thyssen Andorra, Made in Paris. La génération de Matisse, Lagar et Foujita, se veut être un échantillon éclectique et pertinent de ce que représentait artistiquement la capitale française à la Belle Époque. Ce Paris de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, bien souvent à l’origine de l’image bohème et élégante que l’on se fait aujourd’hui de la Ville Lumière, ne fut pas uniquement un lieu de création et d’accueil pour les artistes du monde entier, mais aussi l’une des incarnations de la modernité.

A l’image de cette exposition, nous vous proposons d’accrocher vos ceintures pour un voyage sous la terre, dans le fameux Metropolitain parisien.

Le XIXe siècle français se caractérise par l’instabilité et le changement. Entre l’instauration de deux empires, la restauration de deux monarchies et la mise en place de trois républiques en seulement cent ans, c’est aussi le moment où l’industrialisation et la modernisation se développent.

Alors qu’Eugène Viollet -de-Duc restaure Notre-Dame de Paris et que le baron Haussmann perse les grands boulevards parisiens que nous connaissons encore aujourd’hui, Fulgence Bienvenüe et Edmond Huet proposent l’élaboration des premières voies de métro. Les travaux commenceront en 1898 puis, en 1900 et avec l’exposition universelle, les trains accueilleront leurs premiers voyageurs.
Malgré la modernité de ce projet pharaonique, les parisiens ne sont pas convaincus et beaucoup voient le métro avec mépris. C’est pourquoi les autorités imposèrent aux constructeurs la discrétion, que ce soit pour les travaux mais aussi esthétiquement parlant. Finalement, les entrées emblématiques du Metropolitain seront créées par Hector Guimard dans le style Art Nouveau, caractérisées par ses arabesques en fer forgé d’un vert sapin, qui se fondent habilement dans le décor urbain tout en devenant l’une des nombreuses icônes de la ville.

Au cours des décennies suivantes et face au succès du métro, les lignes se multiplies et desservent tous les recoins de la ville. Cependant, en 1939, alors que débute la Seconde Guerre mondiale, les hommes sont envoyés au front. Le manque de travailleurs contraint les responsables du métro parisien à restreindre l’activité des trains et ferment des stations temporairement ou définitivement.
Suite au conflit, ces stations fantômes, qui n’apparaissent sur aucune carte, tombent dans l’oubli alors que d’autres renaissent.

La fameuse Porte des Lilas, qui n’a jamais été ouverte au public, a été le théâtre bohème et romantique du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain sous le nom de la station Abbesses. Alors que la station Arsenal, qui est aujourd’hui un lieu de stockage, reste dans les mémoires des français comme le lieu de tournage de La Grosse Caisse en 1965.

En tant que lieux insolites et hors du temps, ils deviennent aussi les terrains de jeu des artistes contemporain. C’est notamment le cas de l’artiste Guy-Antoine Bonhomme qui, en 1983, transforme la station de la Croix-Rouge en plage dont peuvent profiter, quelques secondes, les voyageurs en passant devant à toute vitesse.

Finalement, d’autres arrêts, comme Saint-Martin ou encore la station de Gare du Nord, ont des rôles utilitaires. Le premier accueille l’Armée du Salut et le deuxième est maintenant un lieu de formation pour les futurs conducteurs des métros parisien.

  • © 2024 - Museu Carmen Thyssen Andorra
  • Av. Carlemany, 37 - AD700 Escaldes-Engordany
  • Principat d'Andorra
  • Emplacement

Disseny web: Qucut Produccions + Marc Julià Disseny gràfic: Laura López Martí

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